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L’avenir des substances actives désinfectantes. Un exemple : le DDAC

Hygiene
23.10.2023

Aujourd’hui, les produits biocides sont des indispensables pour lutter contre les organismes nuisibles à l’homme ou à ses activités. Cependant, ces produits ne sont pas sans risque pour les espèces humaines et animales. Pour cette raison, des réglementations ont été mises en place, aux plans européen et national, afin de contrôler l’efficacité de chaque produit biocide mis sur le marché. Elles visent également à ce que les risques qu’il présente soient acceptables.

Dans les lignes qui suivent, découvrez l’avenir des substances actives désinfectantes, avec notamment l’exemple du chlorure de didécyldiméthylammonium, aussi appelé DDAC.

Les produits biocides, des alliés du quotidien

Dans le secteur de l’hygiène, les produits biocides font partie intégrante de notre quotidien. Parmi eux, on retrouve notamment les produits désinfectants, les produits de lutte contre les nuisibles (insectes, rongeurs, parasites, champignons etc.) mais aussi les produits de protection du bois.

Facilement accessibles, comme les insecticides ou les rodenticides, certains peuvent parfois être dangereux pour la santé s’ils sont mal employés. Pour cette raison, ils font l’objet depuis quelques années d’une réglementation plus stricte qui permet la vente de produits réellement efficaces à moindres risques.

Une réglementation déjà bien présente

La vente de produits biocides est contrôlée et leurs utilisations également. En effet le règlement Européen n°528/2012 stipule qu’il est nécessaire d’assurer un niveau de protection élevé de l’homme, de la faune et de la flore en limitant l’exposition à des produits trop chimiques. Pour ce faire, ce règlement se compose de deux étapes :

  • Évaluation des substances actives biocides : Les critères réglementaires doivent être appliqués afin de vérifier leur efficacité ainsi que leurs risques avant d’être approuvés par la Commission Européenne.
  • Évaluation des produits pouvant recevoir une autorisation de mise sur le marché, appelée AMM.

Les substances actives qui font l’objet d’un refus de mise en vente sont principalement les perturbateurs endocriniens, les substances persistantes, bioaccumulables et toxiques (PBT), les substances très persistantes et très bioaccumulables (vPvB) ainsi que les substances cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction de catégorie 1A et 1B.

Le cas DDAC

Le chlorure de didécyldiméthylammonium (DDAC) est un produit biocide qui fait partie des composés d’ammonium quaternaire. Ce dernier est utilisé en tant que désinfectant, antiseptique, antibactérien et antifongique dans les milieux professionnels.

Particulièrement corrosive, cette substance est à utiliser avec précaution puisqu’elle peut provoquer des irritations et des sécheresses de la peau. Une étude à affirmer que ce produit nuirait également à la reproduction chez les humains. Des tests ont été réalisés sur des modèles animaux de souris. Il a été observé que 40% des femelles ont révélé des difficultés à mettre bas et mettaient plus de temps à être fécondées.

Pour cette raison, le DDAC est inscrit sur l’Annexe I de la Directive 98/8/CE depuis 2013 et est confronté à l’obligation d’approbation de mise sur le marché par le Comité des biocides depuis 2020. En attendant l’autorisation de commercialisation, cette substance chimique doit passer 2 tests :

  • Le 1er novembre 2022 pour les produits de type 3 et 4 (Hygiène vétérinaire et surfaces en contact avec les denrées alimentaires et la nourriture pour animaux) ;
  • En 2023 pour les produits de type 1 et 2 (Hygiène humaine et désinfectants non destinés à l’application sur des êtres humains et animaux).

Quel virage pour la réglementation des biocides ?

Les ministres de la Transition écologique, et des Solidarités et de la Santé lancent une alerte en voulant « Développer des produits biocides avec des profils plus favorables pour la santé publique et l’environnement ». Ensemble, ils mettent en place le quatrième plan national environnement (PNSE 4) afin de surveiller plus rigoureusement les risques auxquels la population et l’environnement sont exposés.

Les objectifs principaux de cette réglementation sont de valoriser les produits ne contenant pas des substances préoccupantes ou des nanomatériaux et d’inciter les fabricants de produits biocides à privilégier des compositions plus respectueuses de l’environnement. Parmi ces actions, l’une d’entre elles vise à informer les consommateurs et principalement, les propriétaires d’animaux. Les produits biocides étant très utilisés pour repousser les nuisibles, ils sont très vite dispersés dans l’environnement augmentant le risque d’intoxication sur les animaux de compagnie, ou bien dans les élevages.

Aujourd’hui, les sujets de la santé, de la sécurité et de la protection de l’environnement font partie de nos priorités. Le Groupe Berkem se positionne en tant qu’acteur dynamique sur ces sujets. Grâce à son offre de technologie innovante à base d’extraits polyphénoliques, l’offre Synerkem permet de réduire significativement la teneur en substances actives biocides.

 

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