L’Hespérophane : Un convive malvenu

L’Hespérophane, cousin du capricorne, aussi appelé capricorne des bois feuillus est un insecte très redouté de nos arbres et bois créant un désagrément non-négligeable.

L’Hespérophane attaque !

Cet insecte mesurant entre 13 et 25 mm et vivant seulement quelques semaines n’est pas très gourmand et ne s’alimente pas. En effet, l’insecte adulte n’est visible que lors de ses sorties annuelles entre mai et août. En revanche, ses larves sont xylophages et ont un très grand appétit. Effectivement, ces dernières s’en prennent au bois sec avec une humidité inférieure à 20 %, mais aussi au bois d’œuvre et stocké.

L’Hespérophane s’attaque uniquement aux feuillus comme le peuplier, le cerisier ou encore le châtaignier, avec une préférence pour le chêne alors que son cousin le capricorne des maisons ne rend visite qu’aux résineux.

Une attaque facilement identifiable

Lorsqu’une larve se développe dans le bois, elle y creuse une galerie. C’est cette dernière qui cause des dégâts aux bois. Ces dommages réalisés sont représentés par des trous de forme ovale, mesurant une dizaine de millimètres dans la couche externe du tronc. Ceux-ci permettent aux larves de se développer correctement.

Les galeries creusées dans le sens du fil du bois par les larves affaiblissent considérablement le bois. Pour reconnaître cette attaque la présence de déjections de couleur beige claire de la larve est un indice supplémentaire.

Une intensité dans leur développement

La femelle Hespérophane pond en moyenne entre 20 à 80 œufs dans les fissures du bois. Les larves vont rester entre deux à six ans en fonction des conditions que lui offre son lieu de résidence tout en se nourrissant du bois. Au regard de cette assez longue durée et de la multiplication des générations sur les bois attaqués, les dégâts peuvent être importants si un traitement n’est pas pris en charge rapidement.

Ce capricorne des chênes est donc très présent. D’origine méridionale, il s’est développé dans pratiquement toutes les zones géographiques et atteint même le Nord de la France.

Cependant, il n’existe pas de réelle généralisation de sa diffusion comme l’on pourrait avoir pour d’autres insectes.